Le protoxyde d’azote ou gaz “hilarant” est de plus en plus répandu chez les moins de 35 ans qui l’inhalent à des fins récréatives, avec sur le long terme des effets neurologiques graves. Comment le détecter ? Réponse d’un addictologue des Hauts-de-France, référent de l’association Protoside.
Inhaler du protoxyde d’azote : c’est une nouvelle tendance chez les moins de 35 ans, attirés par les effets hilarants de ce gaz qu’on trouve d’habitude dans les bonbonnes de chantilly. L’ARS Hauts-de-France alerte sur la recrudescence de l’usage chez les collégiens, lycéens et étudiants de la région. Damien Scliffet, addictologue référent de l’association Protoside, relaie cet avertissement.
L’inhalation de gaz hilarant peut provoquer des troubles neurologiques sévères. Ils “démarrent par des fourmillements dans les doigts, dans les orteils, dans les extrémités, qui vont remonter progressivement et ça peut atteindre même les fonctions motrices et c’est pour ça qu’on peut retrouver des personnes qui sont à la fin carrément paralysées” décrit Damien Scliffet. Dans les Hauts-de-France, la proximité de la Belgique touchée par le phénomène explique en partie l’afflux de bonbonnes de protoxyde.
Alors que la mairie d’Amiens prépare un nouvel arrêté pour interdire la vente et la consommation de protoxyde d’azote dans l’espace public pour les majeurs, après une interdiction pour les mineurs, Damien Scliffet appelle à une “régulation, notamment au niveau d’internet où c’est vendu sans régulation” ainsi qu’à un renforcement de la prévention.
Lien vers l’article : https://www.francebleu.fr/emissions/l-invite-de-la-redaction-ici-picardie/damien-scliffet-addictologue-referent-de-l-association-protoside-4747815
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