Nitrous oxide abuse direct measurement for diagnosis and follow-up: update on kinetics and impact on metabolic pathways

Angèle Lucas  1 Alastair J Noyce  2 Emeline Gernez  1 Joe M El Khoury  3 Guillaume Garcon  4 Etienne Cavalier  5 Sébastien Antherieu  4 Guillaume Grzych  1

 

Clinical Chemistry and Laboratory Medicine, 2024 Feb 21. doi: 10.1515/cclm-2023-1252

L’utilisation récréative du protoxyde d’azote (N2O) est devenue un problème de santé majeur dans le monde entier, avec un nombre élevé d’événements cliniques, en particulier en neurologie et en cardiologie. Il est essentiel de pouvoir détecter et surveiller l’abus de N2O afin de fournir des soins et un suivi efficace à ces patients. Il n’existe pas de recommandations actuelles pour la détection du N2O dans les cas d’utilisation abusive à des fins récréatives et de marqueurs de consommation. Nous avons voulu mettre à jour les connaissances actuelles en passant en revue la littérature sur la mesure et la cinétique du N2O. Nous avons examiné les résultats d’expériences menées sur des modèles précliniques (in vitro ou in vivo) ou chez l’homme, dans le but d’identifier des biomarqueurs d’intoxication et des biomarqueurs de gravité clinique, utilisables en laboratoire. Le N2O étant éliminé 5 minutes après l’inhalation, sa mesure dans l’air expiré n’a aucune valeur. De nombreuses études ont montré que les concentrations dans les matrices urinaires et sanguines sont liées aux concentrations ambiantes, mais il n’existe pas de données similaires pour l’exposition directe. Aucune étude n’a été réalisée sur la mesure du N2O chez les consommateurs directs. Actuellement, les patients qui consomment activement du N2O sont suivis à l’aide de biomarqueurs d’effets (biomarqueurs liés aux effets du N2O sur le métabolisme), tels que la vitamine B12, l’homocystéine et l’acide méthylmalonique.

Lien vers l’article : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38377044/

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