Guillaume Grzych, Emeline Gernez, Sylvie Deheul, Isabelle Kim
La Revue de Médecine Interne, volume 43, Issue 3, March 2022, Pages 197-198
Nous avons lu avec attention la revue de la littérature rédigée par Caré et al. sur la toxicité du protoxyde d’azote, parue dans le dernier numéro de La Revue de Médecine Interne et nous saluons l’exhaustivité de cet article. Cependant, d’un point de vue de biochimistes métaboliciens, nous souhaitons émettre une suggestion concernant l’usage de l’acide méthylmalonique (AMM), qualifié de biomarqueur spécifique de l’intoxication au protoxyde d’azote par les auteurs. En effet, de nombreux éléments de la littérature remettent en cause la spécificité de ce marqueur dans l’intoxication au protoxyde d’azote ; son utilisation dans ce contexte doit donc rester prudente.
- L’augmentation de la concentration de l’AMM plasmatique n’est pas spécifique de l’intoxication au protoxyde d’azote
- L’absence d’augmentation de la concentration d’AMM plasmatique ne permet pas d’exclure une intoxication au protoxyde d’azote
- L’impact métabolique du protoxyde d’azote sur l’AMM n’a pas été démontré.
Lien vers l’article : https://www.em-consulte.com/article/1505824/l-acide-methylmalonique%C2%A0-un-marqueur-specifique-de